Sauge
Les sauges sont un genre de plantes de la famille des Lamiacées qui comprend plus de 900 espèces, annuelles, bisannuelles, vivaces ou arbustives.
Page(s) en rapport avec ce sujet :
- Salvia moorcroftiana Benth. Salvia napifolia Jacq. Salvia occidentalis Sw. Salvia officinalis L., la sauge officinale; Salvia oppositiflora Ruiz & Pav.... (source : dictionnaire.sensagent)
- Sauge ; Salvia chudæi Batt. & Trab. Salvia fruticosa Mill. Salvia hispanica L. Salvia officinalis L. - Sauge, méditerranée. Salvia schimperi Benth ; Salvia... (source : toildepices)
- Comme pour l'ensemble des sauges, les feuilles de cette plante sont gaufrées et ... Salvia byzantina hort. ex Benth. Salvia ochroleuca Coss. [nom. nud. ]... (source : florealpes)
Les sauges (nom scientifique : Salvia) sont un genre de plantes de la famille des Lamiacées qui comprend plus de 900 espèces, annuelles, bisannuelles, vivaces ou arbustives. Une dizaine d'entre elles sont autochtones en Europe, la sauge des prés par exemple.
Le nom vient du latin salvare, «sauver». Certaines espèces de sauge, essentiellement la sauge officinale, possèdent en effet de nombreuses vertus médicinales. Elles étaient reconnues au Moyen Âge comme une panacée. Les sommités fleuries et les feuilles de deux espèces essentiellement, la sauge sclarée (Salvia sclarea) et la sauge officinale (Salvia officinalis), étaient utilisées en infusions et décoctions. Certaines espèces de sauges, comme la Salvia divinorum (connue localement sous des noms divers comme hojas de la pastora ou yerba de María) , sont toujours employées dans les rites chamaniques de certaines tribus d'Indiens d'Amérique.
Actuellement, la sauge est en particulier employée comme herbe aromatique. Son goût est puissant, un peu amer et camphré. Elle se marie bien avec le porc et les plats à base de volaille (poulet, dinde, canard).
De nombreuses recettes de légumes font appel à la sauge pour aromatiser les plats (pomme de terre, féculents, ... ).
Elle est utilisée dans des préparations comme l'aïga bolhida ou l'arista (carré de porc rôti).
Enfin, certaines espèces sont purement ornementales.
On la retrouve dans l'ensemble des zones tempérées, sur des sols bien drainés et les sites doivent être bien ensoleillés. Sur sol argileux faire un apport de sable.
Un peu d'histoire
La sauge était une des plantes salvatrices du Moyen Âge. Reconnue par les Chinois, ces derniers n'hésitaient pas à échanger leurs feuilles de thé les plus précieuses contre des feuilles de sauge. Louis XIV en avait même fait sa tisane d'élection et en servait à tout propos. Les Grecs, les Romains et les Arabes l'employaient couramment comme tonique et en compresse contre les morsures de serpent. Au XVIe siècle, le botaniste Jacob Tabernæ-Montanus raconte que les femmes égyptiennes avaient l'habitude de boire du jus de sauge pour accroître leur fertilité.
Au XVIIIe siècle, on roule les feuilles de sauge comme des cigarettes. L'ensemble des asthmatiques se mettaient à fumer de la sauge dès la naissance du premier pollen printanier. La plante était associée à l'immortalité ainsi qu'à la longévité. Certains groupes d'Amérindiens mélangeaient la sauge avec de la graisse d'ours pour guérir les problèmes de peau. On a aussi utilisé la plante pour traiter les verrues.
"Qui a de la sauge dans son jardin, n'a pas besoin d'un médecin" (dicton provençal)
Dans l'ère préhispanique et depuis l'Antiquité, les Aztèques (et avant eux, les Mayas) ont cultivé une variété locale de sauge, le «chia» (Salvia hispanica) , qui a donné son nom à l'État mexicain du Chiapas (eaux/rivière du chia) ; les graines de chia formaient alors la troisième source alimentaire végétale après les variétés de maïs et de blé. La culture de chia a ensuite presque disparu pour ne subsister qu'à l'état sauvage, pour des raisons politiques et religieuses (car la graine servait aussi de monnaie d'échange et dans les offrandes rituelles). On redécouvre actuellement ses vertus en matière de nutrition, car sa petite graine ovale ou ronde (d'environ 1 mm de diamètre), le plus souvent grise, mêlée de taches noires ou blanches, et qu'on peut consommer de la même façon que le riz ou la semoule de blé, est particulièrement riche en acides gras polyinsaturés cis (dont plus de 60% d'oméga-3) et quasiment exempte de tout composé toxique (surtout, absence de ricine et produits identiques) ou phyto-hormonal.
Aujourd'hui à nouveau cultivée en Amérique centrale et dans le sud des États-Unis, la graine de chia est une source alternative d'oméga-3, préférable au soja ou même à la graine de lin qui font l'objet de surveillance de la part des autorités sanitaires à cause de leur trop fort apport en flavonoïdes actifs (propriétés hormonales identique aux œstrogènes) ou aux huiles de poisson (dont la pêche est actuellement limitée et dont les sous-produits ne sont plus exempts de composés polluants). Cette semence fait partie des «nouvelles» espèces alimentaires dont l'usage devrait se développer et faire l'objet de recommandations, d'autant plus que sa culture est nettement moins stricte en ressources naturelles que celle du soja et nécessite nettement moins d'engrais azotés (polluants des nappes aquifères et de l'atmosphère). En France, on la trouve vendue fréquemment associée à des produits céréaliers comme le boulghour méditerranéen.
Principales espèces
- Salvia ægyptiaca L.
- Salvia æthiopis L., la sauge d'Éthiopie
- Salvia africana L.
- Salvia albocærulea Linden
- Salvia algeriensis Desf.
- Salvia amarissima Ortega
- Salvia amplexicaulis Lam.
- Salvia apiana Jeps.
- Salvia argentea L.
- Salvia aurea L.
- Salvia austriaca Jacq.
- Salvia axillaris Moc. & Sessé ex Benth.
- Salvia azurea Lam.
- Salvia bertolonii Vis.
- Salvia biflora Ruiz & Pav.
- Salvia bowleyana Dunn
- Salvia broussonetii Benth.
- Salvia buchananii Hedge
- Salvia bulleyana Diels
- Salvia campanulata Wall. ex Benth.
- Salvia canariensis L.
- Salvia candelabrum Boiss., la sauge candélabre
- Salvia carduacea Benth.
- Salvia chionantha Boiss.
- Salvia clevelandii (A. Gray) Greene
- Salvia coccinea Buc'hoz ex Etl.
- Salvia columbariæ Benth.
- Salvia darcyi J. Compton
- Salvia deserta Schangin
- Salvia dichroa Hook. f.
- Salvia discolor Kunth
- Salvia divinorum Epling & Játiva, la sauge des devins
- Salvia dolicantha E. Peter
- Salvia dombeyi Epling
- Salvia dominica L.
- Salvia dorrii (Kellogg) Abrams
- Salvia dumetorum Andrz. ex Besser
- Salvia earlei Wooton & Standl.
- Salvia eigii Zohary
- Salvia elegans origine mexique
- Salvia farinacea Benth.
- Salvia florida Benth.
- Salvia forskahlii L.
- Salvia fruticosa Mill.
- Salvia funerea M. E. Jones
- Salvia gesneriflora Lindl.
- Salvia glutinosa L., la sauge glutineuse
- Salvia grandiflora Etl.
- Salvia greggii A. Gray
- Salvia guaranitica A. St. -Hil. ex Benth.
- Salvia hempsteadiana S. F. Blake
- Salvia henryi A. Gray
- Salvia hians Royle ex Benth.
- Salvia hierosolymitana Boiss.
- Salvia hispanica L., la sauge aztèque ou «chia»
- Salvia indica L.
- Salvia judaica Boiss.
- Salvia jurisicii Kosanin
- Salvia lanigera Poir.
- Salvia lavandulifolia Vahl
- Salvia leonuroides Gloxin
- Salvia leucophylla
- Salvia limbata C. A. Mey.
- Salvia lindenii Benth.
- Salvia lupulina Fernald
- Salvia lyrata L.
- Salvia mellifera Greene
- Salvia mexicana L.
- Salvia microphylla Kunth
- Salvia microstegia Boiss. & Balansa
- Salvia miltiorrhiza Bunge
- Salvia miniata Fernald
- Salvia mocinoi Benth.
- Salvia moorcroftiana Benth.
- Salvia napifolia Jacq.
- Salvia occidentalis Sw.
- Salvia officinalis L., la sauge officinale
- Salvia oppositiflora Ruiz & Pav.
- Salvia pachyphylla Epling
- Salvia palæstina Benth.
- Salvia patens Cav.
- Salvia pentstemonoides Kunth & C. D. Bouché
- Salvia phlomoides Asso
- Salvia pinnata L.
- Salvia plebeia R. Br.
- Salvia polystachya M. Martens & Galeotti
- Salvia pomifera L.
- Salvia popenœi S. F. Blake
- Salvia potus Epling
- Salvia pratensis L., la sauge des prés
- Salvia przewalskii Maxim.
- Salvia reflexa Hornem.
- Salvia regeliana Trautv.
- Salvia regla Cav.
- Salvia rhombifolia Ruiz & Pav.
- Salvia ringens Sm.
- Salvia roborowskii Maxim.
- Salvia rœmeriana Scheele
- Salvia sagittata Ruiz & Pav.
- Salvia samuelssonii Rech. f.
- Salvia sclarea L., la sauge sclarée
- Salvia sinalœnsis Fernald
- Salvia sonomensis
- Salvia spinosa L.
- Salvia splendens Sellow ex Schult., la sauge splendide
- Salvia squalens Kunth
- Salvia stenophylla Burch. ex Benth.
- Salvia ×superba Stapf
- Salvia sylvestris L., , la sauge sylvestre
- Salvia syriaca L.
- Salvia tesquicola Klokov & Pobed.
- Salvia texana (Scheele) Torr.
- Salvia tiliifolia Vahl
- Salvia transsilvanica Schur
- Salvia tubiflora Sm.
- Salvia urica Epling
- Salvia verbenaca L., la sauge verveine
- Salvia verticillata L., la sauge verticillée
- Salvia virgata Jacq.
- Salvia viridis L.
- Salvia whitehousei Alziar
Confusion


Le Phlomis fruticosa est fréquemment appelé "sauge de Jérusalem", mais ne fait pas partie du genre Salvia, malgré son aspect visuel identique, en particulier au niveau des feuilles. Il est simplement membre des lamiaceæ.
Composition
Diterpènes et triterpènes, salvène, flavonoïdes,
Propriétés médicinales
Antiseptique, Antispasmodique, Antisudorale, Apéritive, Bactéricide, Calmante, Céphalique, Coronarienne, Digestive, Énergétique, Enraye la montée de lait, Diurétique léger, Emménagogue, Fébrifuge, Laxative, Fluidifiant sanguin, Stimule la mémoire, Tonique. La sauge possède une action œstrogénique. c'est un régulateur hormonal qui agit sur la sphère uro-génitale féminine en cas de trouble.
Bibliographie
- La Connaissance des Sauges de Christian Froissart, 320 p., Avril 2008, Edisud - ISBN 978-2-7449-0735-7
- Au pays des sauges. Bernard Bertrand, Annie-Jeanne Bertrand, 01/01/2002 Terran (Editions de ) - ISBN 2-913288-24-3
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